Radojicic, Jelena2023-05-012023-05-012023-05-012023-04-17http://hdl.handle.net/10012/19372La proximité géographique n’implique pas forcément une communauté de vues. Dans la France du XIXe siècle, une représentation biaisée d’une Espagne exotique était encore répandue, en dépit du voisinage des deux pays. Ce phénomène est illustré notamment dans deux œuvres qui semblent se répondre : Carmen (1845), de Prosper Mérimée (1803-1870), et La Femme et le pantin (1898), de Pierre Louÿs (1870-1925). En prenant en compte les 50 années qui séparent leurs publications, ce projet de recherche se focalise sur la forte similitude entre les deux intrigues, ainsi que sur les choix stylistiques différents, en examinant La Femme et le pantin de Louÿs comme une « récriture » de Carmen. Le premier chapitre aborde l’image erronée offertes des femmes fatales des œuvres, Carmen et Concha, images proposées par les hommes impliqués. L’absence totale de la femme dans la narration permet aux hommes de fausser ses intentions, même si elles sont toujours claires. En sens inverse, le deuxième chapitre montre comment don José et don Mateo, qui se présentent comme forts et masculins, ne sont que les marionnettes des femmes qu'ils tentent de contrôler. Ils essayent d’inciter la pitié de la personne qui écoute leur histoire alors qu'ils cherchent à justifier leurs actions violentes. Le troisième chapitre s’interroge sur la fiabilité de la narration, en raison de l'histoire unilatérale des narrateurs impliqués, ainsi que de multiples analepses temporelles. Puis, le quatrième chapitre met en avant l'idée que les triangles amoureux qui lient les personnages principaux des deux œuvres ne sont pas sincères. En se servant de deux autres adaptations, nous démontrons que les personnages ne sont motivés que par leurs propres intérêts.frCarmenEspagneMériméeLouÿsstéréotypeConchaDon JosécorridafeministenarratologieréécrireopérabohémienneclichépantinexotiqueRéécrire une Espagne exotique : de Carmen (1845) à La Femme et le pantin (1898)Master Thesis