Even, Coleen2018-06-142018-06-142018-06-142018-05-23http://hdl.handle.net/10012/13399Nous étudions, dans notre thèse, les descriptions catholique et protestante du cap de Bonne-Espérance dans des relations de voyage écrites ou publiées en français entre 1676 et 1763. Étape maritime fondamentale pour les voyageurs de l’Extrême-Orient, mais aussi lieu de refuge au XVIIe siècle pour les protestants, le Cap s’envisage comme un lieu unique et austral, ni américain, ni oriental, ni tout à fait africain. Grâce à nos analyses de la construction des représentations qui figurent dans les relations de voyage de Jean-Baptiste Tavernier (1676), de Guy Tachard (1686), d’Alexandre Chaumont (1686), de François-Timoléon de Choisy (1687) , de Guillaume Chenu Chalezac de Laujardière (1686-1689) , de François Leguat (1708), de Nicolas Louis de la Caille (1763), et du sermon de Pierre Simond (1704), nous avons pu déterminer les textes préalables, souvent religieux, et identifier les diverses constructions de la représentation du cap de Bonne-Espérance. L’analyse du régime descriptif des relations de notre corpus a mis en relief la présence de règles d’ensemble qui dépendent de l’affiliation religieuse de nos auteurs et illustrent une herméneutique qui se rapporte à l’expérience protestante ou catholique. Grâce à notre examen nous avons également discerné deux cas plus indépendants où l’économie narrative se distancie de ces règles pour laisser place à un régime où le cliché littéraire tenait une place importante, chez Tavernier, et où la narration se teintait d’un discours pré-encyclopédique, chez La Caille.frRécit de voyageLittératureCultureReligionLe cap de Bonne-Espérance de 1676 à 1763 : de l'imagerie religieuse au stéréotype culturelDoctoral Thesis