Lepage, Élise2025-07-082025-07-082013https://doi.org/10.7202/1018310arhttps://hdl.handle.net/10012/21977La plupart des recueils de poèmes de Michael Delisle reviennent régulièrement à la question de la médiocrité, de la maladresse envers le monde, les autres et plus encore : envers les mots. « Tous les ratages sont bons pour la littérature », écrit-il dans Chose vocale. C’est cette conscience de l’approximation, de l’« inhabileté fatale » (André Frénaud) — qui est à la fois celle du sujet et du lecteur — face au poème que cet article se propose d’interroger. Cette posture poétique repose selon l’auteure sur une humilité ressentie comme nécessaire à l’avènement de la parole par le sujet, et elle en étudie les différentes formes à travers plusieurs recueils. Suivant les réflexions que Pierre Nepveu a consacrées à Saint-Denys Garneau dans « La prose du poème », elle analyse par analogie dans quelle mesure cette humilité naît d’un certain prosaïsme qui n’est pas sans emprunter au versant fictif de l’oeuvre. Un temps de la réflexion est donc consacré à l’intrusion du récit et de la fiction dans le poème. Enfin, ces quelques incursions du côté de la fiction permettent de cerner ce qui s’apparente à une esthétique de la pauvreté et de l’imperfection.frFaire avec ce qu’il y a » : l’humilité du poème chez Michael DelisleArticle