Finkelstein, Mark2017-07-062017-07-062017-07-062017-06-29http://hdl.handle.net/10012/12054Vers la fin du 12e siècle, Dennis Piramus, moine de l’abbaye Bury St Edmunds en Angleterre a écrit de la vie et des miracles du roi et du saint, Edmund d’Est-Anglie. Selon Denis et ses sources, Edmund était martyrisé par les Vikings, commandés par Ingvar sans Os en 869 de notre ère. Il a écrit le manuscrit en anglo-normand, dialecte du français parlé en Angleterre à cette époque-là. On sait peu de détails de la mort d’Edmund et encore moins de sa vie. Les Chroniques anglo-saxonnes nous parlent d’une bataille à Thetford pendant laquelle il a été tué par les Danois qui avaient envahi l’Angleterre. La plupart des sources sur lesquelles Denis Piramus base sa propre histoire viennent des textes écrits par d’autres auteurs précédants : la Passio sancti Eadmundi par Abbon de Fleury, le livre de Infantia Sancti Eadmundi par Geoffrey of Wells et le livre de Miraculis Sancti Eadmundi de l’archidiacre Herman et une version de Goscelin de Saint-Bertin. Jusqu’en 1975, il n’y avait qu’un seul manuscrit connu de la vie et des miracles d’Edmund, roi et martyr, qui fait partie de la collection « cottonienne » à la British Library à Londres (Cotton Domitian A xi). Malheureusement, cette œuvre est incomplèt, manquant le(s) dernier(s) cahier(s). On a édité et étudié ce manuscrit plusieurs fois vers la fin du XIXe siècle et au début du XXe. En 1975, l’Université de Manchester a obtenu un deuxième manuscrit du texte, malheureusement, aussi incomplète. Il manque le premier cahier et au moins un autre à la fin de l’œuvre. Néanmoins, la découverte de ce deuxième manuscrit plus ancien rend nécessaire la production d’une nouvelle édition avec celui-ci comme texte de base. En outre, ce manuscrit comprend 42 miniatures liées étroitement au texte accompagnant, qui n’apparaissent pas dans le manuscrit de la British Library. En 2014, le Professeur (émérite) Delbert Russell a publié en anglais une édition critique de l’œuvre de Denis Piramus pour l’Anglo Norman Text Society. Tandis que la sienne et celle-ci touchent sur le même sujet, mon approche de l‘édition du texte est plus conservatrice, voire bédiériste et suit les critères de l’Anglo-Norman Text Society aussi scrupuleusement que possible. Je respecte le texte d’un seul manuscrit (R) et je présente le texte comme écrit sauf quand le texte présente nettement une faute d’orthographe ou le changement est nécessaire afin de corriger une ambigüité. Dans certaines instances, j’ai ajouté quelques vers du manuscrit de la British Library où ceux-ci ajoutent certains renseignements manquant dans la version de la JRUL. Et en fait, mon édition réaffirme le dicton « to repair as little as possible». Je ne change pas le texte seulement pour des raisons métriques, en laissant les vers non-octosyllabes comme écrits. Effectivement, Ian Short écrit qu’il y a un manque de « a strictly regular syllable count in Insular verse. » En revanche, le Professor Russell a créé une édition où il ajoute, change, ou même coupe certains mots ou lettres seulement pour maintenir rigoureusement la nature octosyllabique de tous les vers. Tandis que j’ai rendu quelques changements nécessaires au texte, son approche de l’édition est beaucoup plus « interventionniste ». Je ne critique pas le travail du Professeur Russell, pour qui j’ai beaucoup de respect. En vérité, le devoir le plus important de n’importe quel éditeur est de rendre le texte lisible à d’autres lecteurs en dépit de quelle que soit la théorie à laquelle l’éditeur souscrit. Par contre, en employant un style plus conservateur, j’essaie de maintenir et démontrer le style de l’auteur original ou du copiste En bref, la thèse présente une nouvelle édition critique avec le manuscrit de JRUL comme texte de bas, Je présente une discussion des 42 miniatures trouvées dans le manuscrit et une traduction de l’œuvre en français moderne. Bien qu’il existe déjà cinq éditions, c’est la première fois qu’on a traduit l’œuvre de Denis Piramus de l’anglo-normand en une langue moderne, soit anglais soit français. Dans l’introduction de ce travail-ci, je présente le lien entre St Edmund et la France, que je pense, justifie une traduction en français moderne. Enfin, je présente un glossaire extensif et plusieurs notes qui expliquent certains faits présentés ainsi que les changements rendus au texte.frSaint EdmundLa vie et les miracles de seint Edmund par Denis Piramus: Une édition critique accompagnée d’une traduction en français moderneDoctoral Thesis