Kuang, Si-Jia (Amy)2019-01-182019-01-182019-01-182019-01http://hdl.handle.net/10012/14369Cette thèse aura comme objet l’étude détaillée de la représentation de la perception sensorielle dans l’écriture de Nathalie Sarraute (1900-1999). Dès son premier ouvrage, Sarraute cherche à explorer la capacité du langage à saisir la conscience intérieure, notamment en décrivant la notion des « tropismes », qui devient la fondation de sa carrière littéraire. Notre corpus comprend ce premier recueil de récits, Tropismes (1939) et deux romans : Portrait d’un inconnu (1948) et Le planétarium (1959). Nous avons choisi ces trois textes afin d’étudier les techniques expérimentales déployées en abordant les non-dits de l’existence. Une lecture chronologique de ces ouvrages nous permettra de tracer l'évolution des techniques narratives au début de la carrière littéraire de Sarraute. Nous élaborons notre approche méthodologique dans le premier chapitre, qui lance tout d’abord une discussion sur Woolf et les modernes et sur la narration de la conscience, nous appuyant sur la théorie de Dorrit Cohn. Nous y explorerons également quelques concepts liés au domaine psychologique qui nous seront utiles dans notre analyse. Le deuxième chapitre étudie l’émergence de la dimension sensorielle dans sept extraits de Tropismes. Les deux prochains chapitres dédiés à chacun des romans tiennent compte de la valeur paradigmatique de Tropismes, tout en examinant les nuances dans la représentation des sensations à travers différentes modalités narratives. Nous montrons comment Sarraute représente la complexité de la conscience en déployant une variété de stratégies narratives.fr20th centuryFrench literatureNathalie SarrauteNarratologySense perceptionComment traduire les non-dits ? : La représentation de la perception sensorielle dans l’œuvre de Nathalie SarrauteMaster Thesis