French Studieshttp://hdl.handle.net/10012/98802024-03-28T15:52:06Z2024-03-28T15:52:06ZLes personnages autochtones dans trois romans québécois contemporains : une représentation stéréotypéeSmedley, Nicolehttp://hdl.handle.net/10012/195822023-06-23T02:31:01Z2023-06-22T00:00:00ZLes personnages autochtones dans trois romans québécois contemporains : une représentation stéréotypée
Smedley, Nicole
Le racisme et l’appropriation des cultures autochtones sont des problèmes dont on parle de plus en plus dans les médias canadiens. La Commission de vérité et réconciliation du Canada (2007-2015) et l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (2016-2019) en ont fait un sujet de société important et qui présente de multiples facettes. À travers l’étude de trois romans québécois récents, Mort-Terrain (2014) de Biz, Taqawan (2017) d’Éric Plamondon et Blanc Résine (2019) d’Audrée Wilhelmy – tous publiés après ou au moment de la parution de rapports exposant les discriminations systémiques vécues par les Premières Nations en contexte canadien –, cette thèse examine les façons dont ces œuvres représentent les personnages autochtones dans une logique mimétique qui perpétue la méconnaissance, une facette de l’appropriation culturelle soulignée par Dianne Lalonde. Les trois romans du corpus reproduisent des stéréotypes pour représenter les personnages autochtones. Cette thèse, qui a pour objectif de les analyser, se penchera plus particulièrement sur ces stéréotypes récurrents concernant les personnages autochtones dans ces romans, les stéréotypes concernant les femmes autochtones en particulier, avant de se pencher sur les interactions entre les personnages blancs et autochtones. Cette thèse vise ainsi à montrer que malgré tous les efforts de sensibilisation déployés depuis la mise en œuvre de ces grandes enquêtes publiques, des auteurs blancs, non autochtones, continuent de représenter des personnages et des communautés culturelles autochtones de façon préjudiciable, perpétuant les schèmes de la méconnaissance et de l’appropriation culturelle.
2023-06-22T00:00:00ZRéécrire une Espagne exotique : de Carmen (1845) à La Femme et le pantin (1898)Radojicic, Jelenahttp://hdl.handle.net/10012/193722023-05-02T02:31:09Z2023-05-01T00:00:00ZRéécrire une Espagne exotique : de Carmen (1845) à La Femme et le pantin (1898)
Radojicic, Jelena
La proximité géographique n’implique pas forcément une communauté de vues. Dans la France du XIXe siècle, une représentation biaisée d’une Espagne exotique était encore répandue, en dépit du voisinage des deux pays. Ce phénomène est illustré notamment dans deux œuvres qui semblent se répondre : Carmen (1845), de Prosper Mérimée (1803-1870), et La Femme et le pantin (1898), de Pierre Louÿs (1870-1925). En prenant en compte les 50 années qui séparent leurs publications, ce projet de recherche se focalise sur la forte similitude entre les deux intrigues, ainsi que sur les choix stylistiques différents, en examinant La Femme et le pantin de Louÿs comme une « récriture » de Carmen.
Le premier chapitre aborde l’image erronée offertes des femmes fatales des œuvres, Carmen et Concha, images proposées par les hommes impliqués. L’absence totale de la femme dans la narration permet aux hommes de fausser ses intentions, même si elles sont toujours claires. En sens inverse, le deuxième chapitre montre comment don José et don Mateo, qui se présentent comme forts et masculins, ne sont que les marionnettes des femmes qu'ils tentent de contrôler. Ils essayent d’inciter la pitié de la personne qui écoute leur histoire alors qu'ils cherchent à justifier leurs actions violentes. Le troisième chapitre s’interroge sur la fiabilité de la narration, en raison de l'histoire unilatérale des narrateurs impliqués, ainsi que de multiples analepses temporelles. Puis, le quatrième chapitre met en avant l'idée que les triangles amoureux qui lient les personnages principaux des deux œuvres ne sont pas sincères. En se servant de deux autres adaptations, nous démontrons que les personnages ne sont motivés que par leurs propres intérêts.
2023-05-01T00:00:00ZCommunautés isolées : survie individuelle et collective en temps d’Apocalypse dans les romans de Christian Guay-PoliquinDubrule, Justine V.http://hdl.handle.net/10012/193472023-04-28T02:31:26Z2023-04-27T00:00:00ZCommunautés isolées : survie individuelle et collective en temps d’Apocalypse dans les romans de Christian Guay-Poliquin
Dubrule, Justine V.
Cette thèse de maîtrise propose une étude de la représentation des communautés géographiquement éloignées en temps d’Apocalypse et de la survie des individus qui en font partie à partir de la trilogie romanesque de Christian Guay-Poliquin. Cette trilogie comprend Le fil des kilomètres (2013), Le poids de la neige (2016) et Les ombres filantes (2021).
Dans le premier chapitre, j’analyse le concept de l’eschatologie et de l’imaginaire de la fin principalement à partir des théories de Bertrand Gervais et Jean-Paul Engélibert. Je déconstruis l’imaginaire de la fin en étapes, et j’explique pourquoi les œuvres de Guay-Poliquin font partie de ce courant littéraire. Je fais un survol de l’effondrement de la société dans Le fil des kilomètres et Le poids de la neige. De plus, j’explique comment l’intertextualité contribue à cet imaginaire.
Dans le deuxième chapitre, j’analyse comment la théorie de motivation humaine du psychologue Abraham Maslow peut servir de modèle pour comprendre comment les communautés se reconstruisent dans le corpus à l’étude. J’étudie ensuite comment les personnages de Guay-Poliquin dans Le poids de la neige et Les ombres filantes tentent de réinstaurer les structures sociales du passé. Dans certains cas, les modèles de restructuration font allusion à la « mentalité de garnison » développé par Northrop Frye, mais je démontre que ce type de structure sociale ne résiste généralement pas à l’épreuve de la durée.
Dans le troisième chapitre, je situe la trilogie romanesque non seulement parmi les œuvres de l’imaginaire de la fin, mais parmi les œuvres de la néorégionalité. La distance qui sépare les personnages de Guay-Poliquin de la civilisation crée un environnement viril, qui devient problématique pour les femmes et les enfants. Dans ce chapitre, je propose que les femmes jouent un rôle essentiel dans la réinvention des structures sociales. Pour habiter cette ère d’incertitude, les femmes et les enfants semblent suggérer que les structures sociales doivent être fondées sur une éthique du care qui permet de répondre aux besoin plus avancés des individus et des communautés de cet univers.
Cette thèse fait l’étude de la survie sur les plans individuel et collectif au sein de communautés situées en région et dans un contexte apocalyptique. Les personnages de Guay-Poliquin sont placés dans un univers qui ne leur permet pas de franchir la frontière de la fin, car celle-ci est devenue une ère, dans laquelle le passé, tout comme l’expérience du présent et l’anticipation de l’avenir, doit être réévalué.
2023-04-27T00:00:00ZChanger la donne. Contre « l’intraduisibilité » de l’hétérolinguisme dans le théâtre trinidadienBirju, Anushka A.http://hdl.handle.net/10012/193002023-04-22T02:31:24Z2023-04-21T00:00:00ZChanger la donne. Contre « l’intraduisibilité » de l’hétérolinguisme dans le théâtre trinidadien
Birju, Anushka A.
Cette thèse en recherche-création remet en question l’idée que les textes hétérolingues sont intraduisibles. J’y traduis la pièce de théâtre Moon on a Rainbow Shawl (1958) du dramaturge trinidadien Errol John en utilisant une méthodologie inspirée de celle de Madeleine Stratford, qui décompose les processus de recherche et de traduction en cinq étapes : Scouting it out, Section by section, Grey stage, Putting it together et Polishing. Les deux premiers chapitres présentent des critiques théoriques sur des chercheuses-traductrices, à savoir Hélène Buzelin, Ananda Devi, Laura Ekberg et Marie-Annick Montout, qui ont activement questionné l’hétérolinguisme de la traduction dans un contexte anglo-caribéen, et des critiques littéraires, peu nombreuses, sur la pièce de John. Étant donné qu’aucune traduction française de la pièce de John n’a été trouvée, les deux derniers chapitres déconstruisent le processus de traduction que j’ai mené pour en traduire la deuxième moitié en expérimentant entre le créole anglais trinidadien du texte de départ et le français québécois du texte d’arrivée. Au cours de plusieurs brouillons, les principaux défis peuvent se résumer ainsi : la traduction du titre de la pièce, du racisme, de la vulgarité et des expressions idiomatiques. Afin de montrer que les textes hétérolingues sont, en fait, traduisibles, je propose des solutions de traduction qui s’articulent autour des stratégies de domestication et d’étrangéisation de Lawrence Venuti.
L’expérience de traduction présentée dans cette thèse révèle que l’étiquette « d’intraduisibilité » provient d’une idée selon laquelle le but ultime de la traduction est de trouver une équivalence parfaite entre les langues standard, une idée réfutée par les approches postcoloniales à la traduction. Cette thèse répond ainsi à un besoin important en traductologie dans la mesure où la plupart des recherches existantes sur la traduction des créoles anglais caribéens se concentrent principalement sur les romans, alors que cette étude explore d’autres possibilités de traduction pour le théâtre caribéen. En définitive, cette thèse contribue au nombre très limité d'études universitaires sur la traduction non seulement du CAT, mais aussi des ouvrages anglo-caribéens dans leur ensemble. À partir d'une perspective caribéenne, elle concourt à un renouvellement de la recherche sur la théorie et de la pratique de la traduction du théâtre, ainsi que sur la diversité linguistique dans ces domaines.
2023-04-21T00:00:00Z